Sous la menace des poux, de la grippe et de la crise

Publié le par Sylvie

La rentrée n'est généralement pas le moment le plus détendu de l'année avec son lot de stress de reprise. En tant que parent d'enfants scolarisés, on pourrait se dire ouf! Parce que les gosses, on a beau les aimer, ça ne laisse guère de répit ni de plage de calme et de solitude. Sauf que dès le deuxième jour, je trouvais dans le carnet de liaison de l'un, un petit auto-collant m'indiquant que les poux aussi ont fait leur rentrée. Ecolier comme collégien, mes deux fils ont eu droit aussi à la mise en garde contre la grippe et il n'y a pas un jour sans qu'on nous bassine avec le sujet dans la presse. Ce qui ne répondra  pas aux problèmes matériels, logistiques d'intendance et d'organisation quotidienne si les gosses se retrouvent par hasard malades à la maison.

A côté de ça, les comptes de la rentrée ne sont généralement guère enthousiasmant. Dépenses en cascade, impôts locaux à suivre, incertitude généralisée, ambiance tendue dans l'entreprise où l'impératif de rentabilité, d'affirmation face à la concurrence crée des pressions qui vont à l'encontre de l'épanouissement. Alors même qu'on aurait bien besoin de croire en la qualité de l'environnement du travail pour justifier tous les effort demandés.

Du côté de l'actuaité politique, nationale ou mondiale, rien pour se rassurer. Alors qu'on a traversé une année sous l'étendard du développement durable, on peut se demander quelle cohérence ont les beaux discours dans la pratique. Devant la série d'élections truquées finalement validées de l'Iran au Gabon bien que personne ne soit dupe, on s'interrogerait à moins sur la conscience des décisionnaires tout autour de la planète et le pouvoir que peuvent opposer les démocraties. La France n'a pas de quoi pointer en bon élève avec un régime républicain qui ressemble à une autocratie. Il y a quelques années, j'ai connu de près un homme d'affaires français qui a eu la malheureuse intitiative de s'associer financièrement à une gros groupe français pour développer un projet immobilier. L'affaire s'est soldée par un procès à rallonge, le petit ayant résisté à la tentative du gros pour le balayer et n'ayant pas sa surface de magouille pour l'emporter. Le projet a cabané. Tout autour de cet exemple gravitaient des sur-dipômés sans scrupules (et sans éducation) et des petits arrangements entre amis des hautes sphères économiques bien protégés par leurs appuis politiques. Un microsome de ce qu'est le monde des décisionnaires, friqués, pourris d'égoïsme, tellement blasés qu'aucun de ses représentants n'est capable de se voir en face tel qu'il est. Les mêmes ont récupéré la mouvance développement durable et toujours dans l'idée de faire du profit. Mais il semble que seul ce biais puisse faire avancer des réalisations concrètes.

A aucun moment, on ne parle de redistribuer les richesses pour remettre tout le monde à niveau et donner à chacun l'impulsion de participer au changement. Parce que quand on est la tête dans le guidon, la planète et les autres ne sont évidemment pas une priorité.

Quel espoir pour l'avenir? C'est peut-être néanmoins une chance pour réapprendre à vivre au présent sans trop d'attente mais en avançant avec constance dans la direction de ses convictions plutôt que de ses désirs personnels... La Nature reste l'ultime lieu de ressourcement et de bien-être, une échappée pour respirer loin des déceptions. Si tant est qu'on y est accès! Ici, à Ploemeur, on est verni de ce point de vue

Publié dans l'humeur du jour

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article