Coup double!

 


J'achète des oeufs bio chez mon sympathique marchand de fromages qui ne vend rien que du bon. Bon d'habitude, je les prends à la ferme de Jean. Des vrais oeufs de poule qui sautent sur le fumier, comme ceux de mon enfance dans les Vosges. On empruntait le chemin des champs pour grimper vers les fermes voisines. On s'installait dans la cuisine à l'odeur si particulière de foin tandis que la fermière allait chercher les oeufs. Elle les enveloppait dans du journal roulé. On redescendait à la maison de ma grand-mère et invariablement le soir, on les mangeait coque avec des mouillettes. Donc, je fais une entorse et dimanche voilà que je prends mes oeufs chez Philippe entre un beau morceau de comté et du brebis des Pyrénées. Enormes, ces oeufs! Bien remplis comme Philippe qui s'en étonne lui-même et les pèse l'un après l'autre pour voir : 75 g de moyenne. Et bien on a eu une fameuse surprise en les cassant: deux jaunes dans le premier, deux dans le deuxième, deux dans le troisième. Les trois autres sont encore dans la boîte. Et après, on dit que le bio est cher!