Un samedi au Cruguellic avec Dolmen du possible

Publié le par Sylvie

Dolmen du Possible ne déplace pas encore une montagne mais a réussi son envie de mettre en marche vers le Cruguellic quelque 300 personnes pour venir participer samedi à son premier ECNI, événement culturel non identifié.

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Ils sont venus de Ploemeur, du Pays de Lorient mais aussi de Sené, du pays nantais, de Rostrenen et de Tremargat, dans les côtes d’Armor. Les plus jeunes au sein de leur mère, les plus âgés près des 8 décennies, entre copains ou en famille, mais avec une évidente curiosité pour cet événement multivisages, mariant musiques, rencontres, débats citoyens et jeux.

 

IMG_0105-1.JPGUn rassemblement, débuté dans l’après-midi et prévu pour durer en nocturne, favorisé par la météo, il est vrai, fraîche mais ensoleillée dans la journée, étoilée dans la nuit. Une affluence à saluer néanmoins et révélatrice : de la valeur ajoutée de cet ECNI, une mobilisation bénévole des adhérents, d’associations amies, de simples particuliers, et des musiciens pour animer le site ; de la sincérité du propos collectif pour réagir, agir et revenir à des valeurs essentiellement humaines, plutôt altruistes qu’individualistes.
À l’heure des départs, après les concerts très suivis jusque tard dans la nuit, les bénévoles de Dolmen du Possible ne pouvaient que se réjouir de leur investissement dans l’organisation de cette demi-journée. « Tous nous ont dit leur plaisir d’être venus. C’était une première et il y a sans doute des choses à améliorer mais ça rend forcément heureux de voir des gens heureux ».

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Ce qu'on ne pourrait pas publier dans la presse, c'est la volonté générale de tenter d'être libre dans son mode de pensée et de s'informer en partant du point évident d'où on se trouve : auprès de ceux qui font des choses concrètes dans notre environnement proche, qui veulent garder une approche créative de leur vie, qui prennent le risque de prendre la parole pour dire ce qu'ils ressentent en tant que personnes face aux problèmes de cohabitation sur cette planète.

Bien sûr beaucoup de cheveux longs, de dégaines bariolées en matériaux naturels, de visages non maquillés mais riches d'expression. Ca change un peu de la mode uniforme de la rue. On ne peut pas raconter non plus l'ambiance autour du feu allumé dans la nuit sur la pelouse du Cruguellic, les étincelles de bonheur d'être ensemble à faire de la musique, l'écouter, se laisser traverser par la joie collective. La joie et l'inquiétude se tiennent souvent la main, il est vrai, face aux difficultés de vivre simplement dans un monde lancé à 200 à l'heure dans lequel on se fait bouffer par les nécessités matérielles de tous genres. Mais l'impression dominante de cette rencontre est tout de même qu'il y a de l'espoir, une ouverture au quotidien dans le partage.

 

Ca caillait au Cruguellic samedi soir et pourtant beaucoup sont restés là tard dans la nuit. Une agréable impression de n'avoir pas pu tout glâner de cette énergie ambiante parce que tout ça est un début et non une fin en soi. Un pari réussi dit Ouest France, par l'entremise de sa réécriture plus conventionnelle.

 

Comment évoquer encore dans le journal l'impact des témoignages comme celui d'Alain Jegou ? Il faudrait resituer tout un contexte d'engagement militant qui a eu de plus belles heures derrière nous et peut néanmoins peut-être se réveiller.

Dolmen du possible est parti de l'appel signé par des résistants à sauvegarder les acquis sociaux de l'après-guerre. Résister, un mot lourd de sens, dont la pratique demande de lutter contre sa paresse et ses trouilles. Résister pour ne pas renoncer à l'humanité qui fait notre richesse personnelle et collective. Tout cela est un peu lyrique, direz-vous? Tant mieux, car les sentiments sont quand même le sel de la vie.

 

Plus concret, c'était un plaisir samedi de nouer conversation avec des inconnus dont la vie s'anime autour de la solidarité avec les populations des Andes, ou la création de marionnettes en calebasses ou le réveil des fêtes rurales au coeur du centre Bretagne. Le genre de samedi qui accuse la routine trop consentie de nos jours ordinaires.

Publié dans coup de coeur

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F
<br /> bravooooooooooo...super article.... surtout la fin pleine d'humanité, de vie et de joie sous la plume...merci et ne lachons rien<br /> <br /> <br />
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S
<br /> <br /> merci à vous et ne laissons pas mourir le feu<br /> <br /> <br /> <br />